Mon jardin, mes confidences

Depuis huit ans, je vis seul. Sans famille autour, sans amis. Juste moi, mon travail, et… mes plantes. J’ai traversé des périodes de dépression, des jours gris où même se lever demandait du courage. Le travail m’épuisait — un boulot stressant que je détestais. Et chaque soir, je rentrais vidé. Je buvais une bière, je fumais une clope. Et quand l’alcool montait un peu… je parlais à mes plantes.

Ça peut paraître étrange, mais moi, ça me faisait du bien.
Dans mon petit jardin, j’avais des tomates, du basilic, des poivrons, des piments, des aubergines, des salades, des pommes de terre… Chaque matin, avant de partir travailler, je passais les voir. L’odeur des plants de tomates… c’était mon moment de calme. Une bouffée d’apaisement avant d’affronter la journée.

Mais il y avait aussi des jours tristes. Je rentrais et je trouvais une petite plante morte, ou dévorée par des escargots. Des feuilles arrachées, une tige couchée. Ça me brisait le cœur. Ces plantes, c’était plus que du jardinage. C’était mes compagnes silencieuses.

Je ne suis pas jardinier, je suis juste quelqu’un qui a trouvé un peu de paix dans la terre. Et aujourd’hui, j’attends. Mon fils a prévu d’acheter une maison avec du terrain près de Montfuron, spécialement pour moi. Pour que je puisse enfin vivre entouré de verdure, loin du stress, loin de la ville. J’attends sans patience ce moment où je pourrai recommencer, planter, sentir, respirer.

Comme toujours, j’ai filmé quelques moments de mon jardin, pas pour faire des vues, mais pour garder des souvenirs.

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