Souvenirs de soudure : des projets, des clients, et une vie qui bascule

Il y a sept ans, ma vie avait encore une certaine stabilité. Je faisais ce que j’aimais : souder. J’ai travaillé sur des pots d’échappement, des voitures, des camions, des motos… Chaque projet était unique, chaque réparation un défi à relever. J’aimais ça.

Les clients repartaient contents. Parfois avec un pot d’échappement réparé, parfois avec un cadre moto renforcé, parfois avec un simple petit souci réglé. En 30 à 60 minutes, je gagnais 30 à 50 €. Pas besoin de costume-cravate, pas besoin de m’asseoir toute la journée derrière un écran. Juste mes mains, mes outils, et le métal.

Je ne suis pas YouTuber, je ne cherche pas de vues. Les vidéos que je publie sont juste des souvenirs. Un bout de ce que j’ai été, de ce que j’ai fait. Parce qu’aujourd’hui, les choses ont changé.

J’ai tout quitté. Je suis parti volontairement vers une vie sans toit fixe.
Je suis devenu sans domicile, par choix. Pas pour fuir, mais pour respirer.

La trahison de mon ex, la fin de mon mariage, m’ont poussé à tout repenser. À laisser tomber ce qui me retenait. À garder seulement l’essentiel : mes mains, mon savoir-faire, et mes souvenirs.

 

Ces vidéos, ce ne sont pas des démonstrations. Ce sont des traces. Des mémoires d’un temps où je travaillais avec passion, où je créais, réparais, construisais. Un temps où, malgré tout, j’étais bien.

Je préfère mille fois la soudure à une vie de développeur enfermé devant un écran. Ce n’est pas une question d’argent, c’est une question de sens.

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